Dans la communauté des professionnels du soin psychique, la frilosité domine à l’égard des « technologies de l’information et de la communication ». Plus délétère, de nombreux psychiatres, psychologues, psychanalystes scotomisent ce que leurs patients évoquent de cette part essentielle de leur « environnement non humain » (H. Searles) et y projettent leurs a priori négatifs défensifs de profanes. Les jeux vidéo constituent un exemple caricatural : ils font trop souvent office de véritable test projectif pour des professionnels qui dénoncent sans véritable examen préalable la dangerosité de cette activité source inévitable de troubles neurologiques, d’addiction et de violence !
Ces pages Internet, dédiées à l’enseignement et à la recherche, plaident résolument en faveur d’une psycho(patho)logie psychanalytique du virtuel quotidien qui dépasse ces résistances au profit d’une compréhension de la réalité psychique désormais incompatible avec le déni ou l’évitement de ces composantes.
Salutations virtuelles,
Sylvain Missonnier
Professeur de Psychopathologie Clinique de la Périnatalité et de la première Enfance à l’Institut de Psychologie de l’université Paris Descartes
Directeur du PCPP ex LPCP