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Congrès Splendeurs et misères de la régression, Paris, 7 octobre 2017

S’attacher à l’étude d’un concept aussi courant, aussi utilisé et peut-être aussi usé que celui de « régression » peut apparaître comme un défi ou au contraire une complaisance. La régression fait partie de ces processus psychiques que Freud considère comme « descriptifs » : ils peuvent se déployer dans des directions qui changent et se combinent entre elles fréquemment, et ils ne recèlent par eux-mêmes aucune valeur spécifique ou univoque. C’est dire la complexité de la notion, son caractère trompeusement banal et connu, car dès lors qu’il y a combinaison, les processus s’entremêlent pour se lier, se délier, construire ou défaire.

Au-delà de la distinction presque académique entre régression temporelle (la plus familière), régression formelle (la plus hiérarchique) et régression topique (la plus métapsychologique), la régression prend des tours et des détours grossièrement manifestes ou subtilement insidieux et volatils qui la rendent beaucoup moins saisissable qu’on pourrait le croire : c’est qu’elle imprègne l’inconscient et l’irradie, c’est qu’elle surgit au devant de la scène ou se cache dans les plis secrets du sommeil, du rêve et du transfert.

Splendeurs du retour au primitif dans les éclats de l’idéalisation, du narcissisme et de la toute-puissance des commencements, ou misères de l’impuissance, de la déréliction, ou encore de la persécution lorsqu’elle conduit dans les bas-fonds de la psyché ? Quels que soient les méandres des mouvements qu’elle déclenche, il nous faut bien admettre que la régression constitue un moteur puissant du fonctionnement psychique, quotidiennement présente dans la simplicité de la vie, inquiétante et énigmatique dans les dérives des maladies graves, attractive et dangereuse dans les traitements psychiques où règne le transfert, ses menaces et ses espérances.

Comité d’organisation

Pr Catherine CHABERT Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité

Le Laboratoire de Psychologie Clinique, Psychopathologie, Psychanalyse (PCPP)  - Directeur : Sylvain Missonnier - Directeur adjoint : Benoît Verdon
Depuis sa création par le Pr C. Chabert en 1993, le LPCP occupe à l’Université Paris Descartes une place privilégiée dans la défense d’une psychanalyse, individuelle et groupale, ouverte au dialogue avec les autres orientations de la psychologie présentes à  l’Institut de psychologie. Dans cette optique le laboratoire  s’intitulera en 2014 « Psychologie Clinique, Psychopathologie, Psychanalyse » (PCPP). Le LPCP explore divers domaines de pratiques et de recherches en psychopathologie en promouvant la métapsychologie freudienne et post-freudienne, en se centrant sur des méthodologies plurielles respectueuses des enjeux transférentiels, en s’attachant à des problématiques fondamentales ou davantage saisies dans l’actualité de la clinique contemporaine, articulées aux différentes périodes de la vie. Le PCPP est une des équipes d’accueil (EA 4056) de l’École Doctorale « Cognition, comportement, conduites humaines » ED 261).

Site : http://recherche.parisdescartes.fr/pcpp

Le CARNET/PSY - Manuelle Missonnier
Outil indispensable pour les psychiatres, psychologues, psychanalystes, psycho­thérapeutes, la revue Le Carnet/PSY informe des manifestations, analyse ces événements, approfondit un sujet dans le cadre d’un dossier et donne la parole à une personnalité dans un entretien. Le Carnet/PSY témoigne de l’actualité des enjeux thérapeutiques de tous les âges de la vie. Rédigé par des cliniciens pour des cliniciens, Le Carnet/PSY est au vif de leurs préoccupations pratiques, didactiques et scientifiques. Les étudiants et les praticiens ont un guide pour s’orienter dans le dédale des informations et des éléments de réflexion critique.

Site : www.carnetpsy.com